Pourquoi une mère hésiterait-elle à faire la guerre à son ex-conjoint ? Elle a tout à y gagner ! Elle passe pour une victime ; tout le monde l’écoute et compatit : avocat, juge, maîtresses d’école… Pauvre femme qui doit élever seule ses trois enfants en bas âge… pour lesquels elle touche 1000€ d’allocations familiales plus 450€ de pensions alimentaires, soit 1450€ mensuels net d’impôts et de charges, tout en habitant chez ses parents. Soit des revenus supérieurs à ceux du père qui, lui, travaille. Et comble de tout : elle ne s’occupe pas le moins du monde des enfants, qui me disent ne la voir que le dimanche. Ecole, cantine, halte-garderie, centre aéré, télé et babysitter, voilà le programme pour éduquer mes enfants. La société et les services sociaux ont remplacé le père. Depuis leur libération, les femmes aspirent à leur bonheur en tant qu’individu, et non plus seulement en tant que membre d’une famille. Tout le monde approuve ce droit légitime. Mais qu’en est-il du devoir de responsabilité envers les enfants ? Comment se fait-il qu’on approuve aussi que ce droit de la femme-émancipée-chez-papa-maman s’exerce aux dépends de sa
famille ? Les romans, les feuilletons propagent ce mensonge de la joyeuse famille recomposée. Tous les écrits le disent : les enfants de divorcés sont plus heureux que des enfants de parents qui ne s’entendent pas. Ah bon… et qu’en est-il des enfants dont les parents s’entendaient bien, mais dont la mère trouve meilleur compte à se séparer du père ? Et puis des enfants de divorcés, de familles recomposés ou de familles monoparentales joyeux, je n’en vois qu’à la télé. Dans la vraie vie, ils sont souvent plus proches de la sordide tristesse que de la gaîté libérée et pleine de compréhension. Enfin, quel rôle est laissé au père : fournisseur de spermatozoïdes et de pensions alimentaires ?
Pendant ces presque neuf mois avec moi, mes enfants ont été heureux et j’espère que cela suffira à effacer le traumatisme que leur a fait subir leur mère en les déracinant de leur environnement affectif quand ils étaient petits. J’espère que cela suffira à leur redonner confiance en la vie, à leur redonner LE GOUT POUR LE BONHEUR.
C’est cet espoir que je garde dans mon cœur qui me permet d’affronter sereinement les différents combats judiciaires qui m’attendent.
Allez ! Cadeau pour la partie adverse qui ne manquera pas de s’en servir : je vous révèle ma misogynie larvée ! Voici : à chaque fois que j’ai eu l’occasion de rencontrer une famille monoparentale féminine, j’ai vu des enfants tristes, stressés, geignards. Et par deux fois j’ai rencontré une famille monoparentale masculine, et j’ai vu des enfants joueurs et joyeux. Normaux, quoi. Ouh le monstre ! L’affreux ! Il accuse les mères ? Oui, en tout cas certaines mères « modernes » qui n’ont rien compris au combat féministe de la génération précédente. Là où était revendiquée l’autonomie sociale, elles ont compris qu’il leur fallait passer de l’assistanat par leur conjoint à l’assistanat par la société. Là où était revendiqué le droit au plaisir, elles y ont vu une autorisation à l’égoïsme forcené. Là où était revendiqué la responsabilisation et le choix, elles n’y ont vu qu’un choix : celui d’ignorer leurs devoirs, notamment ceux envers leurs enfants.
Dans le cas de Julie, d’Etienne et d’Augustin, si leur mère et la Justice pensent qu’un seul parent suffit et continuent de refuser leur garde alternée, alors j’affirme qu’il vaut mieux que ce parent soit moi. Et oui ! Si je crois qu’un enfant a besoin de son papa et de sa maman, je crois aussi qu’il vaut mieux que ce soit au meilleur des deux de s’en occuper si l’un des deux se refuse à tout compromis. Et le meilleur n’est pas forcément la mère…
Une maman seule ne peut pas remplacer le père, tandis qu’un papa-poule peut être l’exemple paternel et la tendresse maternelle. Au pire, sa fille sera un peu garçon manqué, mais au moins ses trois enfants ne feront pas des adultes dépressifs.
Comment Marie peut-elle donner à mes petits une enfance heureuse ? Sa propre enfance a été malheureuse et elle en est sortie fondamentalement dépressive.
Comment Marie peut-elle donner à mes petits l’envie sociale, le goût des autres ? Elle n’a aucun ami elle-même.
Comment Marie peut-elle les sécuriser ? Elle a tout fait pour briser notre famille, pour briser les liens de mes enfants avec leur père, avec leurs amis d’avant, avec leur maison d’avant. Elle est même allée jusqu’à séparer mes enfants entre eux dès leur premier Noël à papa-maman séparés !
Comment Marie peut-elle leur donner confiance en eux ? Elle n’a pas confiance en elle.
Comment Marie peut-elle leur enseigner l’autonomie ? Elle vit chez ses parents à 37 ans.
Comment Marie peut-elle leur donner le goût de l’effort ? Elle n’a jamais travaillé.
Comment peut-elle les éveiller ? En deux ans avec elle, ils n’ont fait aucune sortie autre que celle organisée chaque année par l’école. Julie lui a demandé plusieurs fois d’aller voir le Mont St Michel, distant de seulement quelques dizaines de kilomètres. Avec moi, en deux cavales ils ont presque fait un tour du monde.
Surtout, comment peut-elle leur donner le goût pour le bonheur, quand tous ses efforts sont de s’appuyer sur des procédures judiciaires pour mettre en œuvre sa haine et sa cupidité.